Le Mené est un territoire agricole qui est devenu précurseur dans les énergies renouvelables.
Cette dynamique s’enracine dans une longue histoire de luttes locales qui remonte aux années 1960. Elles ont été marquées par quelques figures fortes, comme Paul Houée, prêtre, chercheur à l’Inra et maire de Saint-Gilles-du-Mené. A l’époque, la préoccupation est de maintenir des emplois dans un territoire rural mono-agricole sur le déclin. L’intérêt pour les énergies renouvelables émerge plus tard, au début des années 2000.
La politique énergétique s’est mise en place sur 20 ans en devenant de plus en plus ambitieuse, jusqu’à se fixer l’objectif de l’autonomie énergétique en 2025. Tout est parti de la volonté d’un groupe d’agriculteurs de trouver des solutions pour gérer leurs déchets organiques. Ils ont découvert en Europe du nord qu’ils pouvaient les transformer pour produire de l’énergie grâce à la méthanisation. Le projet Géotexia mettra toutefois 11 ans avant de se concrétiser grâce à l’appui financier de la Caisse des dépôts et des industriels locaux dont Kermené. Les élus, dont beaucoup sont agriculteurs, ont pris conscience de l’intérêt de développer la production d’énergies renouvelables car c’est de l’argent qui reste sur le territoire et cela conforte l’économie locale. Très vite, il y a eu une envie partagée de créer un mix énergétique à partir des ressources naturelles disponibles.
Cette politique énergétique lui vaut d’être reconnu comme Territoire à Énergie Positive (TEPOS).
La loi de juillet 2015 sur la transition énergétique a mis en place un fonds spécial d’1,5 milliards d’euros pour renforcer les initiatives locales exemplaires en matière de transition énergétique. Le territoire du Mené a été retenu parmi 212 collectivités sélectionnées comme “ territoires à énergie positive pour la croissance verte » (TEPCV). Il a obtenu à ce titre une enveloppe de 500 000 euros.
Depuis 10 ans, argent public et privé confondu, 30 millions d’euros ont été investis dans les énergies renouvelables au Mené. La subvention TEPCV du ministère de l’Écologie représente un peu moins de 2% de cette somme.
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